La ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti, s’est rendue ce vendredi au restaurant du Pôle adultes Est, qui embauche des travailleurs handicapés, et au collège Guy Moquet qui contient une ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire) de 10 élèves, à Saint-Benoît. Elle s’est ensuite dirigée vers le foyer d’accueil médicalisé de la Plaine-des-Palmistes qui accueille des adultes gravement handicapés, mentalement ou physiquement.
Suite à ses quelques rencontres avec des travailleurs handicapés, représentants d’associations, professeurs et parents d’élèves, la ministre a annoncé: « On peut parler de modèle réunionnais, c’est à dire une inclusion dans le monde ordinaire de ces citoyens qui portent des différences ». Selon Maxime Astourn, conseiller technique de l’Éducation nationale en adaptation scolaire et scolarisation des élèves handicapés, « environ 550 élèves sont actuellement scolarisés en ULIS à La Réunion. Nous voulons maintenir la notion d’égalité et faire de ces élèves des citoyens autonomes ».
Les projets pour La Réunion
« Le plan autisme démarre en métropole (le diagnostic précoce, l’accompagnement tout au long de la vie depuis l’enfance, le soutien aux familles, les formations d’acteurs…, ndlr) et le deuxième volet concernera La Réunion, explique la ministre, 8,3 millions d’euros sont prévus mais ne sont pas encore disponibles. Nous avons néanmoins informé l’ARS qu’elle pouvait commencer les appels à projets ». Ce « deuxième volet » s’inscrit ainsi dans le troisième plan national sur l’autisme (2013-2017) annoncé par la ministre cette année. « La création de places d’accueil dans des structures adaptées pour ces personnes continue, a-t-elle ajouté, et 490 places seront créées à La Réunion d’ici 2016″.
Marie-Arlette Carlotti s’est aussi exprimée quant à la précarité des contrats d’AVS (assistants de vie scolaire), pour qui une cinquantaine de CDI sont prévus en 2014 à La Réunion. « Ces contrats de trois ans seront renouvelables, donc les AVS ne seront plus précaires. Dans six ans, ce sont 500 AVS qui seront en CDI ».
Autre annonce: un « vrai » diplôme d’État d’accompagnement sera également créé.
La ministre poursuivra sa visite officielle samedi.