Le marché du frais à la Réunion, à savoir les fruits et légumes ainsi que les oeufs et les viandes, se porte bien.75% de la consommation alimentaire en produits frais sont locaux d’après les relevés réguliers de la DAAF (Direction de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt). Les relevés sont effectués aux différents stades de commercialisation, c’est-à-dire du marché de gros aux marchés forains, et ce, jusqu’en grandes surfaces.
Ces relevés dits « mercuriales » permettent aux vendeurs ainsi qu’aux acheteurs d’avoir une base commune, pour leurs transactions. Selon la DAAF, les mercuriales permettent « une régulation positive du marché ».
L’objectif de cette publication de la DAAF est aussi d’informer le public, à savoir les raisons des fortes variations des prix des produits frais. Les causes peuvent être dûes aux aléas climatiques et économiques, telles que sécheresse ou raréfaction du produit. Les accords de mars dernier qui ont permis de mettre sur les étals les « produits solidaires » telles que les tomates, les aubergines ou encore les chouchous ont eu pour effet « une baisse de prix de détail significative de l’ordre de 25% à 40% » qui « a été aussitôt répercutée dans les rayons des grandes surfaces » dès la mi-mars.« Sur certains produits, les habituelles augmentations de prix du mois de mars ont été lissées par la mise en place des produits frais locaux « solidaires » avec une réduction du taux de marge dans le grande distribution ».
La DAAF explique la fragilisation des cultures fruitières, par « deux années consécutives de sécheresse et les fruits d’été ont rapidement disparu des étals de nos marchés ». La liste des produits « solidaires » ayant été modifiée fin mai 2012, le prix de l’annanas baisse en grande distribution et celui de la banane augmente « mécaniquement ».
Ce début d’année a été marqué par une pénurie d’oeufs et l’augmentation de son prix, la moyenne du prix du plateau étant passé de 5,36 euros à 6,42 euros. Cela s’explique par l’obligation pour certains éleveurs de mettre leurs installations conformes aux nouvelles normes européennees.
Les cours de la viande en constante augmentation
Les cours de la viande sont en constante augmentation, dans un contexte globale de hausses de prix des matières premières (céréales). Mais le projet DEFI (Développement élevage filières interprofessionnelles), mis en place l’année dernière, permet « d’inverser la tendance pour quelques produits » indique la DAFF. Ainsi, le poulet jaune prêt à cuire qui était à 5,75 euros le kilo en juin 2011, son prix baisse de dix centimes en juin 2012. La saucisse qui fait partie de la liste « solidaire » passe de cinq euros en janvier 2012 à 3,60 euros au mois de juin 2012.