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5e Festival du film de La Réunion : « Il y en aura pour tous les publics »

Au bout de 5 ans, le Festival du film de La Réunion s'affirme. L'équipe de Fabienne Redt a fait ses preuves. Ce Festival est aujourd'hui reconnu par le monde du cinéma. Cette année, des ateliers sont mis en place et permettront de rencontrer les invités. Car le festival s'est fixé une mission depuis le début : "la démocratisation du 7e art et l’éducation à l’image".

Ecrit par Karine Maillot – le mardi 03 novembre 2009 à 16H25

Fabienne, vous êtes la présidente du Festival du film de La Réunion. Comment s’annonce cette 5e édition ?

« Le coup d’envoi de ce 5e Festival du film de l’Océan Indien a été donné ce matin avec la première conférence de presse du jury et tout s’est très bien passé. On espère que la semaine se déroulera sous les meilleurs auspices. On a fait en sorte que le public réunionnais découvre des films, des premiers ou des seconds longs-métrages français plutôt divers, allant de la comédie au film d’action en passant par des films intimistes. Il y en aura pour tous les publics.   

Il y a des invités de marque, comme chaque année. Quel va être le rôle de Gérard Jugnot durant ce festival ?

Il a carte blanche. On lui a juste demandé de choisir trois films. Sur la plage des Brisants, chaque soir à Saint-Gilles, il présentera l’un de ses films. Mercredi soir, il présentera « Monsieur Batignole », jeudi soir « Les Bronzé font du ski » et vendredi soir « Le Père Noël est une ordure ». Un village va s’ouvrir dès 18h ces trois jours pour des séances gratuites.

Vous rendez également hommage au cinéma indien cette année ?

Pour la première fois, cette année, le festival s’étend. La sélection indienne est délocalisée à la ravine Blanche, à Saint-Pierre. C’est Milind Somann, notre ambassadeur, qui est producteur et qui est un très grand comédien reconnu en Inde qui va nous présenter, en compagnie d’une délégation qui arrive directement de Bombay, un film par soir. Les trois films qui seront présentés ont un point en commun, ils parlent de l’Inde contemporaine. Ce ne sont pas des films d’auteur mais plutôt des films qui parlent de cette modernité indienne.

Qu’est-ce que vous remarquez chez ce jeune réalisateur réunionnais, Jean-Philippe Grosset, dont la première œuvre « La nature des monstres » sera projetée lors de la soirée d’ouverture du festival?

Nous l’avons rencontré l’année dernière. Il avait fait la bande-annonce du festival. Il avait un projet de tournage de court-métrage. On l’a suivi et il nous a livré son court-métrage juste avant cette cinquième édition. Ce qui nous passionne, c’est l’émergence de jeunes talents. On a donc décidé de projeter son film en ouverture du festival, ce soir, en avant-première du film d’ouverture « Une petite zone de turbulence », et de le présenter à la presse locale, nationale et aux professionnels présents lors de ce festival.

Des ateliers et des rencontres sont-ils prévus avec les invités du festival ?

Oui. Il y aura demain au lycée Vue Belle à la Saline les Hauts « La leçon de cinéma » d’Étienne Chatiliez. Au lycée professionnel de Saint-Pierre, il y aura un atelier avec Milind Somann et la délégation indienne sur le cinéma indien, car c’est quand même le cinéma le plus productif au monde avec 1.200 œuvres par an contre 380 films en France. Vendredi, il y aura un atelier à Vue-Belle sur le processus des créations dans le long-métrage, c’est-à-dire comment, à partir d’une idée, on peut avoir un film.

Il y aura aussi des ateliers pour les professionnels. Un atelier sur le casting. Ce sera le comédien Jocelyn Quivrin et la directrice de casting Guylène Péan qui animeront cet atelier sur « Le casting, mode d’emploi ». Il y aura aussi une rencontre qui sera organisée entre les producteurs locaux et nationaux.

Y-a-t-il un point commun dans le choix de tous les films cette année ?

Une sélection est toujours subjective. Le point commun entre tous les films, c’est l’Homme, l’Homme à travers son rapport à l’autre. Pas l’autre en général mais l’autre qui est tout prêt de soi et qui vit tout prêt de nous dans son intimité.    

En ces temps économiques difficiles, le cinéma a-t-il sa place ?

Le cinéma a plus que jamais sa place dans ce contexte car il replace l’Homme au centre du débat et ça ré-humanise un peu ce contexte économique qui n’a été que virtuel pendant un certain nombre d’années. Et la création a son rôle parce qu’elle fait rêver. Elle donne du sens. C’est donc important dans les périodes de grise mine d’avoir du rêve pour avoir une réflexion sur le monde qui nous entoure et créer de la solidarité.

Est-ce qu’on peut dire que le cinéma a de l’avenir à La Réunion ?

Oui, évidemment. On y travaille. On aimerait beaucoup qu’un réalisateur réunionnais puissent tourner son premier long-métrage 100% pays, ce serait un rêve du festival ».

 

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