Parce qu’elles auraient un manque à gagner depuis la baisse des prix du carburant dans les DOM, les compagnies pétrolières devraient bénéficier d’une enveloppe de 44 millions d’euros d’aide issue du budget pour l’Outre-mer.
Ce chèque de 44 millions d’euros devrait être versé aux filiales du groupe Total « dont le superprofit cette année est de 14 milliards d’euros » a indiqué ce mercredi Victorin Lurel, député PS de la Guadeloupe, dans un communiqué relayé par lesechos.fr. Il crie au « scandale » devant un pareil versement.
Autre réaction, datant de ce mardi, celle du Président socialiste de la Commission des Finances, Didier Migaud : « Les compagnies pétrolières ne donnent pas l’impression d’avoir un véritable manque à gagner qu’il faille compenser ».
44 millions d’euros, cela ne représenterais qu’une partie de l’aide
Un renflouement des caisses « somptueux » du gouvernement en faveur de Total et de la SRPP notamment. Ils sont concurrents sur le papier mais dans les faits, co-actionnaires, selon le rapport de l’Autorité de la concurrence.
Les conclusions de ce rapport de l’Autorité sur la régulation des prix en Outre-mer ont été délivrées lundi. Elles dénoncent les « dérives » et les « effets pervers » au profit des pétroliers.
Cette somme de 44 millions pourrait peser plus lourd puisque, pour l’instant, il s’agit de la compensation d’une partie de la diminution des profits de ces compagnies. Le montant de l’enveloppe pourrait s’élever suivant le cours du pétrole sur le marché mondial.
Une aide de l’État subite et paradoxale alors que des dérives ont été constatées dans le rapport de l’Autorité de la Concurrence.
Pour rappel, « La formation des prix » c’était le thème de l’atelier 1 des États Généraux de l’Outre-mer, l’occasion pour ceux qui y ont assisté d’apporter leur contribution à ces États Généraux que les Réunionnais boudent.
Maintenant il est trop tard, le dernier atelier sur ce thème s’est déroulé le 29 juin à Saint-Benoît.