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3e circonscription: Les consignes d’Antoine Fontaine aux deux finalistes

Pour sa première candidature à une élection, Antoine Fontaine du C.mac a obtenu 2,79% des voix dans ces législatives. Peu enclin à donner des consignes de votes, le candidat "libre" de la 3e circonscription préfère s'adresser aux deux finalistes, Nathalie Bassire et Jacquet Hoarau. Voici son communiqué:

Ecrit par Zinfos974 – le jeudi 15 juin 2017 à 12H39
« En ces temps où les candidats évincés donnent des consignes de vote aux électeurs qui leur ont fait confiance, comme si, ils étaient propriétaires de ces voix, il m’est apparu bien plus utile de donner des consignes aux deux candidats finalistes.

Par cette méthode il ne s’agit pas de dire pour qui voter, chacun des électeurs qui m’ont fait confiance, et que je remercie à nouveau, choisiront en conscience tout comme peut-être les abstentionnistes, mais bien d’inviter la classe politiques à se remettre en question.

Aussi, je propose aux deux candidats restant dans la 3° circonscription comprenant Cilaos, L’Entre-Deux, La Rivière, Le Tampon, de prendre deux engagements simples qui peut-être pourront faire écho chez les électrices et les électeurs.

Je propose aux deux candidats de prendre deux engagements simples :

1 – A la fin de chaque session parlementaire, chaque année, le ou la député élu(e) remettra son mandat en jeu sur la base du travail qu’il aura réalisé au service de la population seule à même de décider si sa représentation est bien assurée à l’Assemblée nationale. Par des moyens modernes, il sera tout à fait loisible au candidat élu d’organiser cette consultation qui lui permettra d’avoir l’assentiment des électeurs et des électrices sur la qualité de son travail.

La principale tâche de la génération présente de la classe politique n’est pas, je crois, de plaire au public par les décisions qu’elle prend, ni de faire des sourires à la télévision. Elle n’est pas de gagner les élections ni de s’assurer des places au soleil jusqu’à la fin de leurs jours. Son rôle est tout à fait différent : il est d’assumer sa part de responsabilité dans les projets à long terme de notre île et, ainsi, de donner un exemple au public pour lequel ils travaillent. Leur responsabilité est de penser audacieusement au loin, sans craindre la défaveur de la foule, d’imprégner leurs actions d’une dimension spirituelle, d’expliquer sans cesse – à la fois au public et à leurs collègues – que la politique doit faire bien plus que refléter les intérêts de lobbies.

Après tout, la politique a pour but de servir la communauté, ce qui signifie qu’elle est la moralité mise en pratique. Je ne crois pas qu’une classe politique qui s’engage sur ce chemin difficile mettra en péril sa survie politique. Il est une idée trompeuse, tenant le citoyen pour un idiot, selon laquelle le succès politique dépend de sa capacité à jouer de cette idiotie. Il n’en est pas ainsi. Une conscience sommeille en chaque être humain, quelque chose de divin. Et c’est en cela que nous devons placer notre espérance.

2- Le travail étant la préoccupation première des Réunionnaises et des Réunionnais, je propose aux deux finalistes un projet concret s’appuyant sur la prise en compte de nos spécificités dans les lois, combat que je porte depuis de nombreuses années.

 

 La Réunion est aujourd’hui couverte d’espaces protégés naturels (parc national, réserve marine, réserve naturelle nationale…) remettant en question des activités traditionnelles (tisaneurs, ti pecheur…) secteurs pourtant possiblement créateurs d’emplois. Dix-neuf plantes endémiques de La Réunion sont aujourd’hui inscrites à la pharmacopée française. L’année dernière la loi sur la reconquête de la biodiversité, votée par les sept derniers députés de La Réunion, a posé un cadre légal pour permettre aux gros laboratoires pharmaceutiques d’exploiter nos plantes et nos savoir-faire traditionnels de nos ancêtres.

Je demande à celui ou celle qui sera élu(e) de travailler, en faveur de la santé des Réunionnais et sur une tradition qui est chère à leur cœur, en s’appuyant sur la culture de ces plantes tout en utilisant les outils de santé publique que sont le centre hospitalier universitaire ainsi que les thermes de Cilaos, afin de créer un cadre légal pour l’exercice du métier de « tisaneurs », duquel découlera aussi des emplois dans la culture des plantes concernées ainsi que leur conditionnement à la vente. »

 

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