« La technologie ne remplacera pas une bonne histoire », indique Fred Eyrier, président de l’Apar (Association des producteurs, auteurs et réalisateurs de la Réunion). Il reconnait que la 3D est une « technologie intéressante » mais il reste prudent sur son avenir : « Les gens peuvent très vite se lasser d’un phénomène de mode. Je me rappelle du cinémascope qui a fait son apparition dans les années 70 et qui a suscité un grand engouement du public dans un premier temps mais n’a plus rien donné par la suite ».
« C’est d’abord une affaire de gros sous »
Fred Eyrier n’hésite pas à dire que la 3D, « c’est d’abord une affaire de gros sous. De plus en plus de salles de cinéma s’équipent pour pouvoir projeter les films en 3D mais j’attends de voir ce que cela va donner à la télévision ».
Pour Bruno Cadet, réalisateur du sitcom réunionnais « Martha et Léonus », ce n’est pas « demain la veille » que la Réunion sera en mesure de réaliser un film en 3D. « Il faudrait déjà qu’on réalise des films tout court », indique-t-il. Selon lui, ce n’est pas tout le monde qui aime la 3D. « C’est une technologie qui coûte très chère. Il faut prévoir au moins un million d’euros rien qu’en caméras ».
« Des jeunes qui avaient vu le film Avatar en 3D m’ont dit qu’ils préfèrent la version 2D car les images sont plus spectaculaires en terme de couleurs. D’autres ont eu le mal de l’air à cause des 48 images secondes », au lieu des 24 images habituelles…