Un collectif qui se présente comme celui de « médecins du sud de l’île » adresse un communiqué. Le collectif dit avoir rassemblé plus de 300 signatures de confrères locaux contre le projet de carrière de Bois-Blanc.
Une médiatisation de la profession qui fait suite à la remise, le 4 juillet, d’une pétition ainsi que d’une lettre au préfet de La Réunion, restée sans réponse selon eux.
Les médecins des communes des Avirons, de l’Etang Salé, et de Saint-Leu, rejoints par
d’autres confrères de l’île, pensent qu’il est « de leur devoir », en tant que professionnels de santé, d’informer des dangers médicaux encourus dans cette lettre envoyée au cabinet du préfet.
« Cette carrière qui sera située près de nombreuses habitations et écoles, dont une avec aire de jeux à une distance de 600m de l’axe routier emprunté par les camions, va produire et disperser, localement au niveau du site et par le transport durant 5 ans, des tonnes de poussières. Celles‐ci seront véhiculées par les alizés de sud‐est en hiver, et par le vent de nord en été, dans toute la zone du sud‐ouest de l’île, occasionnant une recrudescence de pathologies liées à l’allergie: asthme, atteintes ORL et ophtalmologiques, dermatites atopiques, eczéma de contact… », détaille cette lettre.
Avant de conclure leur message en exhortant Dominique Sorain de dire non à l’ouverture de l’exploitation, les pétitionnaires insistent sur le fait que le balai des camions « favorisera à court terme l’apparition de troubles respiratoires, d’irritations bronchiques et à long terme, des pathologies respiratoires chroniques comme la silicose, fibrose pulmonaire pouvant se compliquer de tuberculose ou pouvant dégénérer en cancers broncho‐pulmonaires. »
« Il ne faudra pas sous‐estimer les sentiments d’impuissance et d’abus, qui pourront mener à la colère et à la révolte », écrit le collectif qui reste pour l’instant dans l’anonymat malgré notre demande de contact.