“Ce sont 20.000 emplois directs qui seront supprimés d’ici l’année prochaine à La Réunion, si l’investissement constructif n’est pas maintenu”, selon Jean-Marie Le Bourvellec, président de la FRBTP (Fédération réunionnaise du bâtiment et travaux publics).
Cette première catastrophe aura des répercussions dramatiques dans les autres branches d’activités. “20.000 emplois, c’est avant tout une qualité du pouvoir d’achat. Une partie de ces salaires est réinjectée dans le circuit économique local, dans le commerce bien sûr, mais aussi dans l’agriculture, l’artisanat et les services”, explique Pascal Thiaw-Kine, président de la CGPME (Confédération générale de petites et moyennes entreprises).
“L’argent généré par le BTP insuffle un rythme soutenu aussi bien au niveau de la consommation que de la création d’emplois, à un grand nombre de secteurs d’activités. Si le volume d’argent réinjecté diminue, c’est toute l’économie locale qui s’en ressentira”, poursuit le représentant de la CGPME.
“10.000 emplois supprimés dans le BTP, il faut multiplier ce chiffre par deux pour connaître les dégâts qu’il y aura à La Réunion d’ici 2009. Ce sont près de 20 000 emplois qui vont à terme, disparaître”, affirme Jean-Marie Le Bourvellec.
“Si une telle situation se confirme, La Réunion sera en récession en 2009”, déplore Pascal Thiaw-Kine.