C’est un chef artificier pressé que les journalistes ont rencontré ce matin sur la plage de galets du Barachois à Saint-Denis. A moins de 48 heures de la première détonation, le plus délicat reste encore à faire : entourer les mortiers de sable pour bien les caler (le camion et son chargement se déverse sous nos yeux) et poser des bombes dans les mêmes mortiers. Bref, le temps est compté.
"Nous avons commencé les travaux le 4 juillet", lance Georges Méchet, chef artificier pour l’événement qui n’en est pas à son coup d’essai. Déjà, l’année dernière, il avait donné le tempo en mettant le feu au ciel.
Par travaux, Georges Méchet entend l’aplanissement de la plage de galets qui a été tout simplement recouverte par de la terre sur une portion, du côté de la rive Nord de l’embouchure du bas de la rivière.
La pluie n’arrête pas le spectacle
"Le seul élément qui pourrait venir interrompre la mise à feu : c’est le vent" ,confie-t-il. Après un week-end venteux à souhait sur toute la frange Nord-Ouest, le pire est peut-être évité. Et quant à la pluie qui viendrait s’inviter ? "Ce n’est pas un réel souci. Même avec de la pluie, le show peut se dérouler". La limite reste tout de même une présence suffisante de spectateurs en cas de très fortes pluies, assure Georges Méchet.
Cette année, trois pas de tirs distincts ont été disposés, certes très proches. L’un à 10 mètres de la route en face de l’imposant banian, et les deux autres en contre-bas. L’un d’entre eux est installé dans des bennes qui ont été remplies de sable. Les mortiers y sont prisonniers. Au total, ce sont 12.300 projectiles qui vivront le temps d’un éclair. "Le bouquet final représente 50% de la totalité des charges disposées", poursuit le technicien.
Soyez à l’heure, dès 20 heures, les premiers boom se feront entendre. Année des Outre-mer oblige, les artifices seront accompagnés de musiques aux couleurs ultra-marines, de quoi apaiser le tintamarre. A 20h30, il sera déjà temps d’aller profiter de ce top départ pour écouter les différents artistes qui se produiront au square Labourdonnais et sur la Place Sarda Garriga.