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10 ans de Kélonia: D’une ferme d’élevage à un centre de sensibilisation et de soins

Ce week-end, Kélonia fêtera ses 10 ans. Naissance de l'observatoire des tortues marines, missions, succès et festivités... Stéphane Ciccione, le directeur du musée, nous dit tout.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 30 juin 2016 à 17H40
Zinfos974 : Comment est né Kélonia ?
Stéphane Ciccione : L’observatoire des tortues marines a été construit sur le site de la ferme corail, qui faisait de l’élevage de tortues depuis 1977. A l’époque, ce n’était pas des espèces protégées. Suite à la convention de Washington (la CITES, ndlr) qui est venue réglementer le commerce d’espèces sauvages, et à son application par le gouvernement français, la ferme a dû stopper l’élevage. Des études ont été lancées par la Région pour savoir ce qu’il était possible d’en faire et l’idée d’en faire un centre de sensibilisation est née.
 
Quelles sont les missions du centre ?
Il y en a deux. La première est la sensibilisation du public à la préservation des tortues marines. Il y a trois axes : « la découverte », on présente l’habitat des tortues, leur migration, leur ponte ; « la confrontation » qui explique les relations entre la communauté humaine et les tortues ; et « l’avenir » où l’on présente les projets de valorisation en intégrant la notion de développement durable.
La seconde est l’aspect scientifique. D’une part, nous menons des programmes de recherche et de conservation, avec notamment la restauration des plages de pontes. D’autre part, Kélonia est un centre de soins qui a l’agrément du ministère de l’environnement. Nous recevons les tortues blessées et malades pour les soigner et les relâcher en mer.
 
Justement, combien de tortues soignez-vous chaque année ?
On reçoit en moyenne 25 à 30 tortues par an. Elles sont généralement amenées par des plaisanciers ou des maîtres-nageurs. Leurs blessures sont liées à l’ingestion de déchets plastiques, à des pêches accidentelles ou encore à des chocs avec des bateaux.  Dans l’océan indien, il y a cinq espèces (verte, imbriquée, caouanne, olivâtre et luth). Dans le centre, nous avons les quatre premières. Elles y restent généralement entre un mois et un an et demi.
 
Combien de visiteurs recevez-vous chaque année ?
En 2015, nous avons eu 118 000 visiteurs. C’est 0,8% de plus que l’année précédente. D’ailleurs, ce chiffre est en augmentation depuis l’ouverture de Kélonia, sauf en 2014 où l’on a connu une légère baisse. Les touristes représentent 55% de nos clients.
 
10 ans, ça se fête ! Qu’avez-vous prévu ?
Il y aura la présentation d’un film inédit, « Regard de tortues ». Il a été tourné par des tortues elles-mêmes, sur lesquelles on avait fixé des caméras. Les visiteurs pourront également profiter d’une immersion à 360° avec un casque de réalité virtuelle, et auront ainsi l’impression de participer à un sauvetage de bébés tortues. Il y aura aussi des jeux (avec des parrainages à gagner), un atelier maquillage, des structures gonflables pour les enfants, un souffleur de verre. Des tee-shirts seront aussi mis en vente à 10 euros, et les fonds serviront à restaurer les plages de pontes. L’entrée est à 5 euros (gratuite en-dessous de 4 ans), et gratuite pour les personnes qui portent un vêtement avec une tortue ou qui ont un tatouage représentant une tortue.

Les animations sont prévues tout le week-end, le samedi et le dimanche. 

 

10 ans de Kélonia: D'une ferme d'élevage à un centre de sensibilisation et de soins

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