Les très fortes pluies qui se sont abattues sur St-Denis n’ont pas incité la population à répondre en masse à l’appel au rassemblement lancé par les ex-salariés de l’Arast, dans les murs du Palais de la Source.
Mais il y avait une ambiance conviviale sous le hall du Département. Animations musicales et prises de paroles pour des encouragements, ont donné du baume au cœur des ex-salariés de l’Arast, fatigués de subir cette situation, « où on est ni travailleur, ni au chômage » s’indigne l’une d’entre elles.
En plus de quelques citoyens venus soutenir le mouvement, le monde associatif était également présent, entre autres la Ligue réunionnaise des droits de l’Homme qui dit regretter la zone de non droit dans laquelle se trouvent les ex-salariés de l’Arast.
Valérie Bénard, porte-parole des ex-salariés de l’ancienne structure continue de travailler sur les dossiers des plus de 600 salariés qui veulent attaquer en référé le Conseil général aux prud’hommes. « Ils seront déposés mardi ou mercredi » assure-t’elle.
Trois mille signatures ont déjà été recueillies pour la pétition en vue de demander au président Nicolas Sarkozy pendant sa visite en début de semaine prochaine ,« d’user de son autorité pour que des réponses soient trouvées pour les ex-salariés ».
Une permanence va se tenir demain au marché du Chaudron, de 7h à midi, afin d’atteindre les 10.000 signatures pour que les ex-salariés de l’Arast retrouvent une situation normale grâce à une éventuelle intervention du gouvernement.
Une commission permanente des élus du Département doit se tenir lundi dans l’hémicycle du Conseil général à 10h pour voter l’attribution de l’aide d’urgence de 1.000 euros promis par Nassimah Dindar à chaque ex-salarié de l’Arast. « On espère qu’ils ne vont pas prétendre qu’ils ne pourront travailler parce qu’on est là », indique Paul Junot de la CFTC.